
Petit mot sur la posture enseignante
Grâce au programme Éthique et culture religieuse, la posture apprenante ainsi que la posture enseignante sont modifiées afin de mieux répondre aux réalités de la société québécoise moderne. Effectivement, selon le PFÉQ, cette discipline permet de « former des individus autonomes, capables d’exercer leur jugement critique [et] de contribuer au dialogue et au vivre-ensemble dans une société pluraliste. ». (PFÉQ, 2001) Étant donné que la société québécoise tend vers le pluraliste, l’éthique et la culture religieuse devient donc une discipline culturelle où règne les valeurs d’ouverture à l’autre, de respect et de curiosité à comprendre les diversités dans les cultures.
Aussi, le programme fait appel à des exigences nouvelles pour l’enseignant. Il doit d’abord constamment intervenir en se référant aux deux finalités du programme, soit la reconnaissance de l’autre et la poursuite du bien commun. De même, puisque la discipline ÉCR renvoie à la culture de l’enfant ainsi qu’à ses croyances personnelles et familiales, l’enseignant a « un devoir supplémentaire de réserve et de respect [...] qui ne doit pas faire valoir ses croyances ni ses points de vue. » (PFÉQ, 2001) On précise également que l'enseignant doit intervenir si les faits et gestes d'élèves vont à l'encontre des visées du programme. Certains sujets peuvent être délicats à aborder avec des élèves qui ont parfois peu de retenue dans leurs propos. L’enseignant doit donc leur apprendre à respecter les divers points de vue et à questionner de façon respectueuse les croyances des autres et tenter de mieux les comprendre. Dans ses interventions, l’enseignant demeure objectif, neutre et impartial. Une question est cependant soulevée : comment pouvons-nous mettre en application ces exigences concrètement dans nos classes de manière à être confortables à enseigner cette matière trop souvent délaissée des enseignants? Voyons d'abord plus précisément les exigences du ministère quant à la posture enseignante.
La posture enseignante selon le PFÉQ
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Objectivité et impartialité
L’enseignant se doit de faire preuve d’un jugement professionnel qui soit impartial et objectif.
Il doit donc montrer une attitude d’ouverture exempte de tous préjugés. Par exemple, lors d'un débat, il ne doit pas prendre parti ; il doit plutôt chercher à faire ressortir les différents points de vue. Dans le programme, on demande également à l’enseignant de s’abstenir de mentionner son opinion, en faisant ici preuve de neutralité.
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Prioriser la recherche et la réflexion
Les sujets de discussion abordés en classe doivent susciter des questionnements chez les élèves tout en rejoignant leur réalité. On apprend également à aller plus loin que la simple opinion : on analyse les points de vue et on les clarifie, on réfléchit la cohérence d’une argumentation.
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Favoriser un climat de travail propice au dialogue
L’enseignement doit mettre en place une routine de classe qui favorise l’ouverture et le respect. Il doit intervenir lorsque ces valeurs ne sont pas respectées, mais il peut également agir de façon préventive en discutant de leurs attentes avec les élèves.
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Pratique enseignante empathique et critique à l’égard des religions
Dans l’enseignement de l’éthique et de la culture religieuse, l’enseignant doit d’abord valider sa compréhension du sujet qui sera trait en essayant de comprendre la réalité qui sera présentée. Cependant, il doit toujours être critique et nécessairement, le fanatisme religieux n’a pas sa place en classe.
Qu'est-ce que la posture enseignante?
C'est le rôle de l'enseignant dans la pratique.
Lien vers le programme d'ECR du PFÉQ à propos de la posture enseignante (p.20)